jeudi 28 avril 2011

Les transports en commun


L'Amérique du Nord a élu Roi la voiture, néanmoins les transports en commun sont les petits princes du royaume. Ne sortant que par accident du coeur de downtown Toronto, la voiture semble complètement farfelue, je me suis donc attelée à dompter les petits bestiaux.

Le réseau s'appelle TTC, et tout torontois qui se respecte connaît la blagounette -car oui le service de transport en commun est un sujet de railleries ici aussi- : "TTC means "Take the car" ". Les dés sont jetés.


Je vous passe le mécanisme, car à chaque fois que je crois m'approcher de la vérité, et bien non il y a toujours un esprit malin qui vient s'en mêler, donc certains aspects m'échappent totalement. Heureusement, un beau sourire et un accent français vous font passer bien des portillons.

Il faut savoir que si notre métro parisien est un tableau bien gris qui donne envie d'attraper une corde trempée dans du cyanure, et bien le métro torontois est carrément une publicité vivante pour l'au-delà.
Certes, éloignons les cigales, et reconnaissons que le métro de Toronto offre quelques avantages qui, si ils étaient appliqués à Paris, rendraient notre quotidien de rats terrés sous terre presque vivable.
Mais bon pour ce qui est du cadre, j'irai presque jusqu'à pousser la métaphore avec le Styx.

Le métro arriverait presque à me faire croire qu'il existe depuis l'époque des indiens tellement il me semble vieux.

Quant aux bus, lors de la période de la fonte des neiges (je vous rassure c'est fini depuis quelques semaines), et bien il faut souligner la ressemblance avec le train fantôme...

Petite aparté, je me demandais pourquoi l'entrée des "kiosques" pour attendre le bus ou le tram n'était pas tournée vers la rue mais vers les immeubles...et bien la réponse semble tout à coup évidente lors d'une bonne fonte des neiges ou d'une grosse pluie. Quand les voitures ou autres passent et bien vous ne vous faites pas arrosés, smart !

Enfin, j'avoue avoir un petit coup de cœur pour le tramway...Toronto est une des rares grandes villes nord-américaines à ne pas avoir supprimé ce moyen de transport. Attention néanmoins, le tramway est joueur et son trajet peut changer à tout moment, c'est un taquin.

Bref le réseau est vieux et moche, et ferait presque passer notre chère RATP pour un centre de thalasso
MAIS...

- aucune odeur nauséabonde envahie les souterrains
- vous avez la télé avec les news locales, nationales, internationales, des bandes annonces et sans oublier le sujet n°1 au Canada...la météo pour les 4 prochains jours
- dans certaines stations (dont la mienne), ils diffusent de la musique classique (je l'écoute en mode blind test)

- Phénomènes remarquables :
           => Nous ne sommes pas entassés comme des poulets allant à l'abattoir
           => Les gens attendent bien sagement que tout le monde descende pour monter TRANQUILLEMENT dans la trame (et oui pas de biiiiiiiiiip, aucun risque que lapinou se coince les doigts dans la porte, car c'est un gentil monsieur qui déclenche le signal une fois que tout le monde est bien là)
          => Et alors là summum du surréalisme pour nous parisiens, les gens ne se prennent pas pour des rugbymen en pleine mêlée, personne ne se rue sur les sièges, tout le monde attend gentiment et se laisse la place avec quelques mots aimables....j'ai tenté de déceler un gaz qu'ils diffuseraient pour faire de chaque usager un bisounours poli...mais non je crois qu'ils ne sont sous aucune influence de substances altérant la personnalité.

Nouvel aparté : je ne dis pas que les canadiens sont polis, car c'est tout à fait FAUX, loin de là, je reviendrai dessus une autre fois.

et alors le pompon, les taxis sont adorables et veulent toujours discuter avec vous, vous faire plaisir pour le choix de musique -oui je sais c'est principalement une question de pépettes, comme tout ici, plus ils ont sympas, plus vous allez "tiper"- mais bon c'est fort appréciable tout de même !


Bref, en ce qui me concerne j'ai élu les transports en commun mes rois...(Vané je sais que toi tu vas voir direct)



...mais mon empereur restera la marche à pied !
Comme dit une de mes colocs (future ex-coloc), "ah oui c'est vrai tu es européenne, c'est fou comme vous marchez vous les européens"...et quand je leur raconte mes balades, elle pense que j'ai volé les bottes de 7 lieux...j'ai donc opté pour l'option "no ttc pass", oui à la marche (merci maman c'est grâce à toi, papa ne panique pas quand tu viendras j'essaierai de me freiner et je m'habillerai décemment ;))

PS : énorme pensée pour toi Bou', dans quelques jours freedom !
PS 2 : énorme pensée pour toi Bibi, et toi essaie de ne pas trop penser justement aux prochaines semaines

jeudi 21 avril 2011

Sexe, drogues, alcool, ces petites curiosités

Tout comme l'étranger apprend en premier les gros mots dans une langue, le nouvel arrivant remarque vite les petites curiosités liés aux plaisirs simples, interdits que peuvent constituer l'alcool, les drogues et le sexe.
Titre souvent accrocheur, qui va certainement décevoir le lecteur, il me semble qu'il est intéressant de voir au-delà du rapport premier qu'une culture peut avoir avec chacun de ces "vices". En effet, ces thématiques peuvent permettre de mieux comprendre une culture -du moins je le crois-, c'est pourquoi je voulais partager avec vous mes premières observations.
En aucun cas il ne s'agit d'une étude scientifique, il s'agit davantage de premières observations, réflexions et interrogations après quelques semaines au sein du royaume économique des caribous...
Je n'ai pas raison, je n'ai pas tort, et encore une fois il n'y a qu'un moyen pour vous de vous faire une opinion c'est de venir voir par vous même !

L'alcool:
Je ne pense pas apprendre grand chose à quiconque lorsque je dis que le rapport de la plupart des anglo-saxons vis-à-vis de l'alcool est très différent de celui de la plupart de nos compatriotes.
En effet, nos lèvres sont habituées dès le plus jeune âge à tremper dans l'élixir divin que constitue l'alcool. Boire est davantage lié au plaisir qu' au but ultime d'être complètement 14 juillet (exception faite de la période étudiante où aucune soirée ne se passe sans nos amis du SAMU).
Les pays anglo-saxons ont la réputation de boire pour boire. Bien entendu, le raccourci et la généralité sont un peu facile, mais je pense qu'il n'est pas tout à fait faux de convenir que boire en France relève de la dégustation et du plaisir, tandis que boire dans les pays anglo-saxons a pour finalité d'être bourré.

Y-t-a-il un rapport ou non, je n'en ai pas la moindre idée, mais il se trouve que l'accès à l'alcool est relativement facile pour le citadin parisien et s'avère le parcours du combattant pour le torontois.
Paris offre quantité de brasseries proposant aussi bien café que boissons alcoolisés, Toronto segmente. Ici, il faut choisir, soit vous allez au café soit vous allez au bar/pub, mais très rares sont les endroits qui proposent les deux (je n'en connais pas pour l'instant).
Je pense qu'il y a nettement plus de points de vente d'alcool à Paris que de stations vélib', vous pourrez trouver de l'alcool dans les épiceries, supermarchés, cave à vin, etc.
Toronto :
- âge limite : 19 ans
- où acheter de l'alcool :
                  > wine store: on n'y trouve uniquement du vin
                  > LCBO (Liquor Control Board of Ontario) : où se trouvent vins et alcools forts,  magasins contrôlés par l'Etat...mais surtout UNIQUEMENT 35 MAGASINS dans le centre ville (pour rappel le centre/centre ville doit faire la taille de Paris)...ça vous apprend l'anticipation et l'organisation !



Le tabac et le tabac qui fait rire :
Tabac
Paris, ses cafés, ses terrasses. Même l'interdiction de fumer dans les lieux publics en plein milieu de l'hiver n'avait pas freiner les ardeurs des fumeurs. Fumer à Paris ne fait pas de vous un parias de la société, il est tout à fait tolérer d'être fumeur (alala j'imagine déjà la tête de mes parents, attention mention pour rassurer les autorités parentales..."bouh le tabac c'est tabou on en viendra tous à bout"....fin de la coupure pub), la cigarette peut être mondaine ou un plaisir solitaire.
Toronto, la ville où vous pouvez vous balader pendant plusieurs jours sans jamais voir une personne qui fume. Le fumeur est une espèce qui a certainement due être exterminer il y a déjà certains siècles. Le fumeur est jugé, détesté, banni (?)...c'est un délinquant mondain.
Toutefois quelques fumeurs bravent les préjugés et s'aventurent aux yeux de tous fumer dans la rue. En bas des tours qui se dressent au coeur de la ville, il est interdit de fumer à moins de 9 mètres des portes....le Financial District concentre l'intégralité des fumeurs (enfin j'exagère un peu peut-être), en tous cas les cadres stressés, et se compose uniquement de tours, il est donc très drôle de voir les fumeurs coincés dans quelques centimètres carrés (les buildings sont collés et les portes à moins de 9 mètres les unes des autres, dilemme pour eux, trouver les centimètres autorisés...très drôle !).

Les cigarettes qui font rire :
La politique intérieure de notre pays a rendu l'accès aux drogues douces plus difficile que dans le passé. Il est peu fréquent de se balader au cœur de Paris et de sentir la beu' (traduction pour les autorités parentales : de l'herbe). Paris accepte shit et beu' ; Toronto ne tolère que la beu'.
Il est relativement fréquent qu'au fil de vos balades à Toronto, vos narines soient saisies par une douce odeur d'herbe. Bien évidemment toute drogue -douce ou dure- est interdite au Canada, mais il n'y a pas un jour où en marchant dans le ville, au détour d'un coin de rue, dans un parc, au milieu d'une avenue, vous ne sentiez pas l'odeur des cigarettes qui font rire.
Légende urbaine ou réalité : il paraîtrait que les endroits où se trouvent des chaussures pendues au fil électrique (Bidou tu peux tenter de réclamer une taxe), désignent les endroits où l'on peut acheter de la beu', et bien force est de constater qu'il y a un nombre conséquent de chaussures qui se balancent au-dessus de nos têtes à Toronto. Info, intox ?


Hier, nous étions le 20 avril, journée internationale du cannabis, plus connue ici sous le nom de 420, je me suis donc rendue sur la place où se regroupent les gens qui veuillent fumer de l'herbe tranquillement en c ejour carrément spécial. La police "tolère" ce jour là, même si je n'ai pas pu refréner mon fou rire quand j'ai vu les policiers munis d'un passe-montagne pour ne pas respirer les vapeurs de beu', autant vous dire qu'ils devaient être sacrément stone.
Dans 15 jours a lieu le freedom festival, apparemment c'est de la folie, la ville se trouve dans un énorme nuage de fumée qui fait rire.
Le Canada est un pays qui accepte les différences, accueille les coutumes des uns et des autres, le Canada est un pays ouvert. 
Non Maman, Papa, je ne me drogue pas on ne panique pas, j'observe !



Sexe :
Désolée coquins et coquines, je ne souhaite parler ici que de mots.
Mais je crois que c'est la seule catégorie qui m'amènera à une conclusion concrète sur les deux cultures en question.
Je n'ai pu m'empêcher de remarquer quelque chose, qui jusqu'ici ne m'avait jamais interloqué,au travers de deux mots en particulier.
Une fellation se dit blowjob en anglais et une branlette se dit handjob.
Je trouve cela très étrange que le mot "job" = travail, soit présent dans des termes sexuels.
Le travail pour le canadien n'a rien à voir avec l'aliénation, il aime son travail, il se définit par son travail, il est heureux dans son travail...bref le travail est un plaisir.
Le français quant à lui aime critiquer son travail, se plaindre et peu d'entre nous sont heureux dans leur travail. Le travail n'est pas reconnu comme une source de plaisir, donc le mot "travail" sonnerait faux, il ferait carrément grincer des dents si il se trouvait dans la construction d'un mot lié au sexe.

Si on y réfléchit bien, nombre d'expressions utilisées pour parler de sexe en France sont liées à la nourriture (poireau, moule, saucisse, etc...je vous laisse continuer la liste) ou des animaux ou actions menées par des animaux (chatte, brouter, lécher, etc) particulièrement "tranquilles".
Bref je ne sais pas si c'est clair mais grâce aux interrogations suscitées par les mots "blowjob" et "handjob",  je me risque à tirer la conclusion suivante, qui n'a rien à voir avec le sexe mais uniquement avec comment l'on peut définir une culture,  :

- les canadiens (je crois pouvoir dire l'Amérique du Nord) sont une civilisation de "to do", où le travail est plaisir et où l'entertainment est roi, le canadien aime "faire" et être dans l'action
- les français se "laissent vivre", sont davantage dans l'oisiveté, le plaisir est lié à la nourriture et à l'observation, le français aime "prendre son temps" et savourer

Baboune, please attention à ton commentaire, pas de blague déplacée s'il te plaît !

mardi 12 avril 2011

Quartier Yonge Downtown

Allez celui-ci c'est pour tous ceux qui n'aiment pas lire, ont trop la flemme...bref autant de texte que Closer et Oui-Oui réuni.

Comme son nom l'indique, le quartier de Yonge-Downtown se trouve au centre (cf carte post n°1). Il accueille environ 600 magasins, 150 bars et restaurants, 8 hôtels, 4 théâtres, et un centre de divertissement.
En traversant ce quartier, car oui on le traverse toujours à un rythme plus rapide que les autres quartiers car ça grouille, ça s'agite, c'est la fourmilière,on se rappelle que oui Toronto est une ville nord-américaine...!


La preuve en quelques images :






Des odeurs de nourriture envahissent les rues, tantôt tellement alléchantes tantôt vraiment vraiment beaucoup moins, et chaque magasin diffuse une musique pour appâter le consommateur et l'acheteur compulsif qui peut se réveiller chez chacun d'entre nous à tout moment....et là on est content d'avoir une carte de débit et aucune carte de crédit. Welcome to North America !

J'aime bien y flâner, me trouver des excuses pour grignoter un met des plus raffinés et surtout très gras !

Et comment passer à côté du Toronto Eaton Centre !
Il constitue une des principales attractions touristiques et regroupe quelques 230 boutiques sur 5 étages.
Son architecture d'intérieur a un je ne sais quoi d'apaisant (chose très étrange pour un centre commercial); elle est inspirée par la Galleria Vittorio Emanuele de Milan.
Mais le plus important c'est que ce Mall cache parmi mes cookies préférés....bien gras au pépites de chocolat blanc et noix de macadamia....non non pas eu le temps de prendre de photo de ce cookie je l'avais déjà dévoré et puis je n'ai pas envie que vous voyez comme il luit de gras (ummmhhh divin)


Enfin, Toronto ne cesse de construire, tout particulièrement des condos qui séduisent de plus en plus de Torontois et étrangers de passage...

Spiderwoman...ok à moitié en mousse



Comme n'importe quel citadin -plus ou moins stressé- digne de ce nom, on ne peut aimer une grande ville, voir carrément une mégalopole, que quand on a la chance de pouvoir en sortir de temps à autre.
Le citadin aime ces week-ends champêtres où il se sent un autre Homme, insouciant, jouissant des plaisirs simples de la nature et de la vie, léger et affichant quasiment toujours un sourire béas frôlant le niais à certains moments.
Bref, pour rien au monde le citadin ne s'arracherait définitivement de son nuage de pollution dans lequel il aime tant se draper, ce nuage qui lui permet d'avoir accès à tout, à tout moment, tout de suite et de se sentir maître de son destin car il a le choix. Oui mais tout honnête citoyen doit, pour être respecté, crier son besoin d'évasion "au vert", et je suis d'avis que c'est de son bon droit.

Je fais donc partie de ces citadins (ouh attention gros scoop n'est-ce pas ?) qui au premier rayon de soleil clament leur besoin Vital, oui j'ai bien dit vital, de partir en week-end, pour faire le break, se ressourcer, profiter de la nature, voir du paysage et blablabla. Dès que Demoiselle Printemps nous montrent ses belles et prudes chevilles, l'envie irrémédiable et irrépressible de s'évader m'envahit.
....et puis pour toutes les personnes qui me connaissent bien, être en voiture avec moi est un vrai bonheur, c'est le seul moment où je ne parle presque pas -surtout quand c'est en anglais jejeje-.....

Bref, jouissant d'un magnifique soleil avec un beau ciel bleu, et une équipe prête à l'aventure, l'appel du citadin stressé devait être entendu et ce fut chose faite ! Direction Blue Mountain-deux heures au nord de TO- pour faire de l'escalade.
Ah oui car j'ai oublié de vous mentionner que votre grenouille à dos de caribou est en mode sport et découvertes, donc après le hot yoga, le ashtanga yoga, le trampoline, une tentative de jogging, bootcamp, de la zumba et de la salle de sport, j'accompagnais une équipe de grimpeurs pour tenter de faire de l'escalade.
Bon ok, ils avaient compris que pour la frenchie un hamac serait une attention dont elle profiterait pleinement.

....

Autant vous dire que j'étais super excitée de faire ma première escalade en outdoor, dans un paysage super et avec des gens très sympas (dont une de mes colocs).
Alors comment dire...vu d'en bas, ok ça va le faire, j'essaie de me rassurer en me disant que je suis souple, et que je suis "parée". On m'explique les fondamentaux, je vais escalader un mur niveau 5.7 (ça va de 5.0 à 5.15...et pour eux le 5.10/11 c'est pas easy easy).
Pendant que je me fais ligotée comme un saucisson, le doute commence à s'emparer de moi...euh guys, je suis un peu scared et le truc c'est que je ne connais aucun mot en anglais d'escalade...."never mind"...ah bon ok, alors let's go...

* Je vous présente mon premier "mur" d'escalade :


Début confiante, puis à nouveau le doute, puis cette vieille charognarde de peur pointe le bout de son nez...Ah non pas toi, laisse moi tranquille, je ne veux pas de toi alors que je suis en train de tenir je ne sais pas comment sur quelques orteils et bouts de doigts...non elle ne veut pas me lâcher et trouve cela même très drôle de faire jouer mes jambes et mes bras de la castagnette. Argh je suis bloquée au milieu, en train de trembler comme une feuille, je chuine...non laissez moi là, je ne peux plus bouger, c'est pas grave je suis bien (argh elle est trop froide la pierre pour moi, et puis j'ai mal partout, j'ai PEUR), non non je vous assure je suis impéccable, c'était cool de vous connaître...
Après des encouragements très convaincants et quelques mots rassurants, le Peter Parker qui sommeille en moi -très profondément- se réveille et hop hop hop je me glisse jusqu'en haut !
Maxi bonheur et satisfaction.

Bon pour me remettre de mes émotions, je me suis laisser échouer dans le hamac avec un bon bouquin et faire des photos...
Oui le citadin reconnaît ses limites, et sait qu'il ne sera jamais digne d'un bon trappeur canadien !

PS : ah oui biensûr la crazy frenchie a grillé comme un petit cochon de lait, et je suis maintenant toute rose avec les premières tâches de rousseur !

jeudi 7 avril 2011

Old Town and Distillery District

J'avoue être assez épuisée ce soir, donc j'ai opté pour un simple post "Focus sur un quartier de la ville" car là tout de suite maintenant j'ai l'énergie d'une grenouille bouillie !

Je vous emmène donc faire un tour dans la vieille ville.
Ce quartier a pendant longtemps été le centre économique de la ville, principalement en raison de sa situation géographique près du Lac Ontario. Puis, progressivement le centre s'est déplacé laissant ainsi à ce quartier à l'abandon...réhabilité depuis 25 ans, il retrouve donc un certain dynamisme !

Voici un plan de ce qu'on appelle "Old Town", cf plan général du post n°1 pour le situer sur la carte.


Allez en route pour le Distillery District en mode guide touristique...pas la force de faire plus...
Se balader dans le Distillery District, c'est comme parcourir un autre temps...on se retrouve directement plongé dans l'ère industrielle. Véritable bijou de l'époque (et oui l'architecture industrielle type anglo-saxonne possède un je en sais quoi qui dégage une âme, évidemment ce n'est pas sans rappeler un certain côté très Ken Loach), c'est un des complexes industriels de style victorien les mieux préservés en Amérique du Nord, qui n'a rien perdu de ses charmes d'antan grâce à de coquettes façades de briques rouges. Ce n'est d'ailleurs pas surprenant d'apprendre que le lieu est souvent utilisé comme décor pour le cinéma.
Bon je ne vais pas rentrer dans les détails de l'histoire de ce lieu qui a connu beaucoup d'aléas. Tout d'abord moulin à farine, rapidement rejoint par une distillerie (whisky bien sûr), qui a connu son apogée au XIXe siècle, puis un déclin dû à la WWI et à la prohibition. Après 153 ans d'exploitation la distillerie ferme ses portes...et ce n'est que depuis 2001 que le lieu reprend vie, abritant galeries d'art, studios d'artistes, salles de théâtre et restaurants.
Je m'imagine déjà cet été, ça va être un régal !








Deuxième partie de la Vieille Ville, le St Lawrence Market, que j'adore vraiment, il y a quelque chose de très européen, quelque chose qui me fait très légèrement pensé au mercado santo domingo (??) à Madrid.
D'abord Hôtel de Ville, puis réduit en mini-market puis de nouveau agrandi, c'est un marché couvert qui abrite des trésors gastronomiques, et des tentations à tous les étalages. Il suffit de voguer de stand en stand pour se poser ensuite sur un coin de table pour savourer délices et merveilles.
Un petit coup de cœur (partagé par Dan Coquereau alias super mum) très dur à retranscrire...à voir sur place !









 pour la petite histoire ce bâtiment appelé le Gooderham Building, vous fait sûrement penser à quelque chose. Et oui il est surnommé le Flatiron Building à cause de sa structure triangulaire rappelant son fameux cousin de NYC , qu'il PRECEDE d'ailleurs de quelques années....et oui comme Copa Cabana était d'abord en Bolivie et a ensuite donné son nom à la fameuse plage brésilienne, l'édifice triangulaire a d'abord vu le jour à TO pour ensuite voir le jour à NYC...Rendons à César ce qui est à César...
je m'emballe j'en ai conscience


Allez rendez-vous bientôt pour la suite des aventures d'une grenouille rincée aux pays des caribous !

dimanche 3 avril 2011

Slutwalk

Les week-ends se suivent mais ne se ressemblent définitivement pas à Toronto.
Je dois reconnaître que le week-end dernier était très rock'n roll (visite peu courtoise de deux de nos amis les policiers au cours de notre soirée; et j'ai prêté mon pied et mon mollet lors d'un tournage d'un faux docu-réalité érotique -papa, maman, on ne panique pas, je n'ai rien vu ni fait de coquin-...
...ce week-end était davantage placé sous le signe de la protestation


Soirée girls hier soir, entre deux parties de Michael Jackson The Experience (j'ai pas mal géré d'ailleurs, j'étais fière de moi; oui Babou il y a de grandes chances pour que tu nous exploses encore à ce jeu là je sais), nous commençons à parler de la Slutwalk, qui a lieu le lendemain et à laquelle nous décidons de participer.

Une explication s'impose, j'en conviens.

Tout a commencé lors d'un forum organisé à l'université de York. 
Il avait été demandé à un policier d'intervenir sur le sujet de la sécurité, notamment sur la question du viol, et celui-ci au cours de son allocution a tenu les propos suivants :

"women should avoid dressing like sluts in order not to be victimized"

La réaction ne s'est pas faite attendre et la Slutwalk est ainsi née.
Cette marche n'était pas uniquement là pour rappeler et condamner le fait qu'il n'est pas normal de tenir pour responsable une victime de viol ou de tentative de viol de son agression à cause de sa tenue vestimentaire. C'est pourquoi des milliers de personnes d'âge, de sexe, de préférence sexuelle et de milieux différents se sont rassemblées devant le poste de police pour demander des mesures concrètes pour empêcher au maximum les attaques sexuelles (éducation sexuelle auprès des enfants et adolescents, formation des policiers par des tiers pour prévenir ce genre d'agressions, etc).

Loin des manifs françaises répondant aux chants de la cgt et cfdt, cette marche était joyeuse, calme et en musique (plus de rose que de rouge).
Les canadiens n'étant pas un peuple de contestataires, préférant le consensus au conflit, j'étais curieuse de voir cette marche. Et je ne regrette pas d'y être aller !

Voici quelques images :






Une photo d'un couple de lesbiennes, où on pouvait vraiment sentir qu'elles étaient submergées d'émotions, intense...


et pour finir une chtite vidéo :


samedi 2 avril 2011

Le ROM

Le Royal Ontario Museum.

Non loin de chez moi, juste à côté de l'université de Toronto, siège le Royal Ontario Museum qui veille sur six millions de trésors artistiques, archéologiques et naturels.

Voici ses titres de noblesse :
- plus grand musée du Canada
- il compte parmi les musées d'histoire naturelle les plus importants et les plus populaires du monde
- je salue tout particulièrement les galeries d'Asie orientale qui abrite de véritable joyaux et la galerie de l'ère des dinosaures.
- enfin un musée qui comporte une section minable sur la grèce, ils ont tout compris, j'adore !
- Je n'oublie pas bien sûr l'extérieur du ROM constitué d'une énorme structure de verre et d'aluminium en forme de prismes de cristal surmontant la rue Bloor.




J'ai décidé d'aller au ROM car ce jour là était vraiment un jour sans, et je sais que dans ces cas là un musée a un peu l'effet d'un envoûtement sur moi. Je me suis donc laisser transporter par les différentes galeries...
Je me suis voulu primitive
Je me suis voulu indienne avec ces belles plumes de couleurs
Je me suis voulu ancêtre canadienne avec des ceintures en perle
Je me suis voulu assise sur un siège africain; dans une armure française; caressant un coffre iranien; entourée de sculptures chinoises...
Bref, je me suis rêvée d'un autre temps et de toutes les cultures à la fois



 Celle-ci me fait penser à Arizon Dream revisité :


Au fil des galeries, j'arrive dans la Salle Chopin -dédicace août 2010 Varsovie-, et forcément assise, écoutant Chopin ce qui devait arriver arriva...et là méga dédicace Bidou ;)

Le ROM est une très belle surprise, tant par certaines collections présentées que par l'architecture en elle-même qui est incroyable...mission remplie, merci le ROM de m'avoir envoûtée pour une après-midi.

PS : également mention spéciale pour les escaliers, je les a-do-re :




PS 2 : évidemment Paris restera Paris et New York restera New York pour les musées, mais il faut savoir reconnaître qu'il y a un ailleurs...!!!

PS 3 : merci à tous ceux qui ont lu le blog et mis des commentaires/messages, car un blog sans commentaires c'est un peu comme la mer sans les vagues, c'est comme les vagues sans l'écume, c'est comme l'écume sans le sel, c'est comme le sel sans le poivre (oui c'est mon blog j'ai droit de faire ce que je veux, même de la merde)

PS 4 : c'est sûr je ne peux pas embarquer une ceinture indienne en perle, ça rendrait trop bien sur un pantalon noir...non...dommage...